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12 février 2022

6e Dimanche du Temps Ordinaire C

Heureux êtes-vous… Réjouissez-vous !

 Luc 6, 17.20-26

Discours sur la montagne

Tels sont les mots avec lesquels Jésus, tout en se présentant comme le nouveau Moïse, ouvrit son discours sur la montagne devant « un grand nombre de ses disciples, et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. » Si nous prêtons attention à cette péricope, nous nous rendrons compte qu’il s’agissait d’une auditoire mixte puisque le discours est composé à la fois de promesse de bénédiction faite aux affamés, aux méprisés, aux attristés, des gens qui connaissaient une situation de grande détresse qu’ils ne choisissaient pas eux-mêmes, et un lendemain désagréable aux amoureux de ce monde qui passe avec ses convoitises. Faut-il que l’on considère la misère et les mauvais traitements comme une bénédiction et la richesse comme un malheur ? Qui l’aurait accepté ? Ne serait-ce pas manifestement de l’utopie ? Mais avant tout, était-ce l’intention de Jésus de nous faire voir ces réalités comme telles ?

Il y va sans dire que ce discours est de la pure utopie, mais c’est si et seulement si on le prend en dehors du contexte biblique. En d’autres mots, c’est si et seulement si on ignore « les projets que notre Père a formés sur nous, projets de paix et non de malheur, afin de nous donner un avenir et de l'espérance » (Jr 29,22-14), et Sa promesse consistant à faire de nous des objets d’éternelle fierté, des sources de joie pour toujours, au lieu d’être délaissés et rejetés, sans personne qui passe (Is 60, 15).

C’est un fait que le discours de Jésus n’a rien d’illusion. Il a simplement pris l’exemple de Sa vie, qui n’était pas différente de la réalité de la masse, pour parler du Royaume dont l’entrée nécessite une purification. Oui, nous ne sommes faits pour cette terre. La lettre aux Hébreux (13 : 14) nous dit que « nous n’avons pas de cité permanente ici-bas : nous recherchons la ville qui doit venir. » Toutefois, pour y accéder, il faut nécessairement nous identifier au Christ, le Serviteur souffrant de Yahweh. Voilà ce que sont les Béatitudes : un introduction dans le monde nouveau où les valeurs seront inversées.

Ici, Jésus est tout simplement réaliste. Il ne fait pas fi des difficultés de la vie d’ici-bas. Mais cela ne veut pas dire que nous sommes abandonnés à notre compte. Il est là, nous invitant à nous méfier de la porte large. Il sait bien que tout ce qui est facile est fragile et peut nous mener à notre perte. Il nous invite à rester forts devant les persécutions qui ont à croiser notre route. Par conséquent, au lieu d’être un mirage, Jésus nous donne les Béatitudes comme une sorte de boussole morale nous invitant à courir après les vraies valeurs.

Fils et filles bien aimés de Dieu, dans un monde brisé où la corruption, l’égoïsme, la criminalité, le mensonge, le vol, le profit, et bien d’autres vices semblables sont sources de plaisir, de rire et de bien-être, le Seigneur qui prend grand soin des faibles, des désespérés et des vulnérables promet qu’Il va renverser les situations. Ainsi, Il nous propose un chemin inconnu ou rejeté de plus d’un comme moyen de goûter au vrai bonheur. Il nous appelle afin de nous montrer comment voir avec Ses yeux ; car nous ne voyons bien que lorsque nous regardons selon les critères du Christ. Ainsi, au milieu de nos tribulations terrestres, nous pouvons commencer à posséder les biens espérés et à goûter déjà aux réalités invisibles. Et vous, si vous entendez Sa voix, ne fermez pas votre cœur.

Bon Dimanche !

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