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21 novembre 2020

Solennité du Christ, Roi de l’univers – A

Un moindre geste accompli avec amour a valeur d’éternité

Matthieu 25,31- 46

Christ-Roi

 

… en vérité, c’est à Moi que vous l’avez fait!

Sœurs et frères bien-aimés,

Tout au long de sa vie publique, Jésus ne s’était jamais présenté comme un roi, mais comme un homme simple et ordinaire, dans l’humilité de la chair. Ce n’est qu’après Sa résurrection que le Père L’a exalté et a fait resplendir Sa vraie dignité royale. Dans les Actes des Apôtres (2,36), saint Pierre dit que Dieu L’a fait « Seigneur et Christ », Celui qui a la primauté en tout (Col 1,18) et qui entraîne le reste de la création de la corruptibilité à la vie éternelle. Celui-là est le Roi que nous célébrons en ce dernier Dimanche de l’année liturgique A.

Par ailleurs, de même que nous avons coutume de faire à la fin de chaque jour, chaque semaine, chaque mois ou chaque année, le bilan financier de nos réalisations, la liturgie du jour nous propose de faire le bilan de notre foi au cours de l’année liturgique qui est en train de se terminer. Et du coup, elle nous invite à agir, à « assurer notre visa » pour le Royaume ; aussi, elle nous invite à concrétiser le commandement nouveau qui est l’amour, en nous rappelant ce que nous devons faire pour ne pas être surpris de notre sentence lors du jugement dernier.

Parlant du jugement dernier, constituant l’objet de l’évangile, beaucoup pensent qu’il serait porté sur des gestes d’envergure, sur le respect qu’on avait eu pour les sacrements et les principes ecclésiaux ou le rôle qu’on jouait dans l’Eglise. En vérité, rien de cela ne garantit le salut. Saint Jean de la Croix écrivait : « Au soir de cette vie, c’est sur l’amour que nous serons jugés. » En fin de compte, l’évangile ne fait que nous parler de demain pour mieux orienter notre aujourd’hui.

Oui, nous serons jugés ; mais quand le Roi viendra dans Sa gloire, ce ne sera pas sur nos études, nos économies, nos carrières, notre couleur, nos diplômes et doctorats, notre religion, nos rôles sociaux et ecclésiaux que nous serons jugés ; ce ne sera même pas sur les péchés les plus graves et les actions les plus mauvaises, mais sur les gestes désintéressés de tous les jours : ceux que particulièrement nous faisons pour les orphelins, les vieillards, les sans-abris, les marginalisés, les gens ordinaires de notre entourage ; les gestes de solidarité, de gentillesse, d’accueil, tels que vêtir celui qui est nu, donner à manger à celui qui a faim, aller visiter les malades, donner un sourire à ceux qui éprouvent la solitude, visiter ceux qui sont en prison… des gestes qui peuvent être faits par tous et chacun et qu’une foule de gens font effectivement, sans pour autant le crier sur les toits... Voilà ce que signifie célébrer la solennité du Christ-Roi.

Mais attention ! Ces gestes ne doivent pas être accomplis dans un esprit de m’as-tu-vu, de show-off. Ils doivent être faits au nom du Christ, au nom de Dieu, comme des gestes religieux, des offrandes, des sacrifices ; bref, par amour. Mère Theresa disait : « Au jour du jugement, le Seigneur n’insistera pas sur les biens que nous avons accomplis ; mais plutôt, sur l’amour que nous y avons mis en les accomplissant. »

La bonne nouvelle c’est qu’il ne s’agit pas des gestes qui sont au-dessus de nos forces. Au contraire, il s’agit d’un amour très simple; d’ailleurs, aucun de ces gestes mentionnés par le Seigneur n’est de nature religieuse : donner à manger, à boire, accueillir, habiller, visiter, soigner. Toutefois, la liste citée par Jésus n’est ni limitative, ni exhaustive ; ce sont des exemples que nous pouvons prolonger dans notre vie. Non pas de choses extraordinaires, mais de très simples et humbles gestes d’amour qui pourtant ont une valeur infinie, une valeur d’éternité.

Frères et sœurs, le tableau du jugement dernier n’a pas pour but de nous remplir de peur en mettant l’accent sur une condamnation à venir, mais une invitation à nous préoccuper du moment présent ; car c’est maintenant que commence l’éternité, du fait que c’est maintenant que nous pouvons donner à manger à ceux qui ont faim, visiter ceux qui vivent dans la solitude, aider ceux qui ont besoin d’assistance, consoler ceux qui sont dans le deuil ; bref, c’est maintenant que nous pouvons assurer notre titre de « bénis du Père », en passant par les « petits ».

Oui, les «petits» : ceux qui sont dans le besoin sans pouvoir remettre. Il est intéressant de remarquer que le Christ les appelle «mes frères». Mais bien plus que ça, Jésus S’identifie en eux : «En vérité je vous le dis, tout ce que vous avez fait ou refusez de faire à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ou refusez de le faire.» La question à se poser est donc «pourquoi je considère Jésus comme mon Roi, mon Seigneur, mon Frère, et je ne vois pas «ces petits» comme mes frères?» Et pourquoi, par le fait même, je ferme la porte au Christ et, du coup, L’empêche de régner en mon cœur?

Sœurs et frères, le Père éternel qui a voulu fonder toutes choses en son Fils bien-aimé, le Roi de l’univers, frappe à la porte de notre cœur. Il espère que nous Lui recevions. Aussi, Il nous invite à reproduire Ses sentiments en nous, à aimer comme Il nous aime. Par-dessus tout, Il veut nous séduire pour nous conduire là où son Fils, notre Seigneur et Frère, règne éternellement. Entendons-nous Sa voix ? Ne fermons donc pas notre cœur.

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