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20 juin 2020

Soyez donc sans crainte de Me déclarer devant les hommes

 

des-chrétiens-persécutés-dans-le-monde-2

 

12e Dimanche TOA

Matthieu 10.26–33

 

Témoigner le Seigneur n’a jamais été un fleuve tranquille. En effet, bien avant l’arrivée du Christ, Ben Sirach le Sage nous en alertait « Mon enfant, si tu veux servir le Seigneur, prépare-toi à l’épreuve. » (Si 2,1-5). Voilà l’une des premières choses à quoi l’on peut s’attendre avec assurance, lorsqu’on se décide d’affirmer son appartenance au Seigneur. Jésus, pour sa part, n’a pas ignoré cela. Au contraire, Il s’en rendait tellement compte, qu’Il ne l’a pas caché à Ses disciples, au moment de leur envoyer en mission (l’évangile de dimanche dernier). Il savait très bien combien l’entreprise était risquée. Et si nous lisons avec attention cette portion d’évangile, nous découvrions, à l’aide de Son insistance, que les siens avaient de bonnes raisons d’être inquiets.

«Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups... Prenez garde aux hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues ; vous serez traduits devant des gouverneurs et des rois, à cause de Moi...Vous serez haïs de tous à cause de mon Nom.», leur avait dit-Il. Mais aujourd’hui, Il les invite, malgré tout, à avoir l’audace de témoigner : «Ne les craignez pas », leur martèle-t-Il ; car la Vérité est irrésistible. Rien n’arrêtera la Révélation. «Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu ». Donc n’hésitez pas.

Sœurs et frères, ce qui était vrai au temps des apôtres l’est aussi pour nous aujourd’hui. Il n’a jamais été confortable de parler de Dieu. Il est [même] dangereux, nous rappelle le Père Bernard Bro, de parler de Dieu. Car ce n’est pas la sympathie et les encouragements qui nous attendent lorsque nous nous engageons dans cette voie, mais l’épreuve, l’incompréhension, les moqueries et même la persécution. Et dans cette affaire, deux éléments constituant les clés de ces difficultés sont notre environnement et notre échelle de valeur. Voilà pourquoi, en entendant cet Evangile, chacun de nous est invité à se questionner personnellement: « Quels regards dont je dois me libérer pour que compte seul celui du Christ qui ne me fait pas peur ? Quels sont ces gens dont je crains la critique, la désapprobation ? Qui sont ceux dont je crois pouvoir menacer mon quotidien ou mon avenir ? Comment pourraient-ils me nuire ? Qu’est-ce qui compte vraiment ?

Nous n’ignorons pas qu’aujourd’hui combien il est facile, et même trop facile, de s’aventurer sur tous les sujets, les plus futiles ou les plus scabreux, avec orchestration des médias, mais gare à celui qui rappelle les exigences de l’évangile. Oser parler de Jésus est devenu, plus que jamais, un acte de courage. Dans certains pays, il suffit de porter une croix pour se faire martyriser ou ne pas trouver du travail. Ce qui pourrait engendrer l’inquiétude et la crainte. Mais Jésus nous encourage à dominer cette crainte qui, à chaque époque, prend de nouveaux visages : « Non, ne craignez pas ceux qui tuent le corps, craignez ceux qui peuvent tuer l’âme. » Toutefois, nous nous demandons : « Que veut dire « tuer l’âme » ?

Par «tuer l’âme », Jésus veut nous dire que notre seule peur doit être de perdre la foi. Nous devons seulement avoir crainte d’être dépourvu de tout courage de vivre notre foi ; peur de devenir des lâches, des chrétiens fainéants. Affirmer notre foi, témoigner le Christ n’est pas une activité optionnelle, mais un devoir de tous les jours. Notre foi ne peut pas être neutre et souterraine. Ou bien nous nous prononçons pour Jésus, ou bien nous nous disons contre lui.

Voilà notre devoir. Chacun de nous est appelé à être témoin des valeurs évangéliques par nos paroles et nos actes. En faisant cela, nous pouvons devenir « signe de contradiction » dans nos familles, nos écoles, notre lieu de travail, dans nos relations avec les autres; ce qui demande du courage et de la détermination. Jérémie, saint Jean-Baptiste, les Apôtres, St Etienne, saint Polycarpe de Smyrne, saintes Perpétue et Félicité, sainte Maria Goretti, saint Maximilien Kolbe et beaucoup d’autres martyrs ont déjà témoigné du Christ au prix de leurs vies. Aujourd’hui, le Seigneur n’attend que toi. Et comment ?

Le Seigneur attend de toi seulement que tu Lui laisses le temps de t’aimer et te regarder ; donc que tu pries. Et c’est en restant sous le regard de ce Père aimant que tu prendras réellement conscience que tu es aimé-e et rien de mal ne peut réellement t’arriver. Et ensuite, en pratiquant ta foi ; en n’ayant pas peur de te montrer chrétien-ne et d’agir comme tel-le devant ceux qui n’en ont rien à faire ou qui ne sont pas d’accord ou qui te ridiculisent ; en faisant en sorte que, avec la grâce de Dieu bien sûr, ta fidélité devienne héroïque et, en accomplissant tes devoirs quotidiens, tu gardes courages devant ce qui t’arrive. Ainsi, persécuté, tu deviendras plus grand que ton persécuteur ; torturé, tu deviendras plus fort-e que ton bourreau. Assassiné-e, tu seras plus vivant-e que ton meurtrier.

Aujourd’hui, le Seigneur t’appelle pour t’armer d’humilité te permettant de Le voir et du courage pour pouvoir combattre toutes tes peurs. Si tu entends Sa voix, ne ferme pas ton cœur.

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