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15 mai 2021

Qu’ils soient un comme nous

7e Dimanche de Pâques – B

Jean 17,11-19

 

Jesus priant

Chers amis, si l’Eglise, durant la période pascale, nous invite à éclater en chants de joie du fait de la présence physique de l’Époux, le 7e Dimanche semble l’exception de la règle. Jeudi dernier, l’Époux a été repris, l’autre Consolateur n’y est pas encore, les Apôtres n’ont de compagnon que la solitude. Toutefois, ils ne perdaient pas espoir. Et pour nourrir cette attente priante, dans laquelle nous sommes introduits, la Liturgie soumet à notre méditation la grande prière sacerdotale de Jésus qui est en même temps Son discours d’adieux aux disciples avant le début de la Passion et Son testament spirituel.

Tout comme celle du Grand Prêtre de l’Ordre ancien qui, chaque année, lors de la célébration du Yom Kippour (le grand jour de l’expiation), priait d’abord pour lui-même, puis ses confrères Lévites et enfin le peuple (Hb 5,1-10 ; Lv 16-23), Jésus, tout en gardant ce même schéma, prie d’abord pour Lui-même (Père, glorifie ton Fils), pour le clergé à peine institué (Consacre-les dans la vérité, qu’ils soient un comme Nous), et enfin pour tous les membres de son Eglise (Je ne prie pas seulement pour eux seulement, mais pour tous ceux qui, grâce à leur parole, croiront en Moi). Et l’évangile de ce 7e Dimanche de Pâques n’arrête que sur la deuxième partie dont consécration et unité constituent les deux mots-clés. Mais que veut dire « consacrer et unir » ?

Dans son audience générale du 25 janvier 2012, Pape Benoit XVI disait que : « Consacrer veut dire transférer une réalité — une personne ou une chose — dans la propriété de Dieu. Et en cela sont présents deux aspects complémentaires: d’une part, ôter des choses communes, séparer, 'mettre à part' du milieu de la vie personnelle de l’homme pour être totalement donnés à Dieu ; et de l’autre, cette séparation, ce transfert dans le domaine de Dieu, a précisément la signification d’'envoi', de mission : précisément parce qu’elle est donnée à Dieu, la réalité, la personne consacrée existe 'pour' les autres, est donnée aux autres. Donner à Dieu signifie ne plus être pour soi-même, mais pour tous. Le consacré est celui qui, comme Jésus, est séparé du monde et mis à part pour Dieu, en vue d’un devoir et qui, précisément pour cette raison, est totalement à la disposition de tous. Pour les disciples, il s’agira de continuer la mission de Jésus, être donnés à Dieu pour être ainsi en mission pour tous. Le soir de Pâques, le Ressuscité, apparaissant à ses disciples, leur dira : 'La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie' (Jn 20, 21). »

Par ailleurs, si nous lisons avec attention cette prière, nous réaliserons qu’elle est une reprise du « Notre Père » ; car en disant « Qu’ils soient un comme Nous, » Jésus ne fait que nous introduire dans une sphère de communion horizontale (qu’ils soient un) et verticale (comme Nous somme un). Dans sa lettre apostolique sur l’Eglise au seuil du 3e millénaire, Novo Millennio Ineunte, St Jean Paul écrivit : « Une spiritualité de la communion consiste avant tout en un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés...Cela veut dire la capacité d'être attentif, dans l'unité profonde du Corps mystique, à son frère dans la foi, le considérant donc comme 'l'un des nôtres', pour savoir partager ses joies et ses souffrances, pour deviner ses désirs et répondre à ses besoins, pour lui offrir une amitié vraie et profonde (# 43).

Fils et filles bien-aimés du Père, comme les Apôtres, nous sommes en attente de l’Esprit Saint promis qui nous sera donné à la Pentecôte et qui nous conduira vers la vérité tout entière. Mais attention ! « Si nous ne voulons pas que Pentecôte se réduise à un simple rite ou à une commémoration, même suggestive, mais qu'elle soit un événement actuel de salut, nous devons nous préparer dans une attente religieuse au don de Dieu, par l'écoute humble et silencieuse de sa Parole. Pour que Pentecôte se renouvelle à notre époque, il faut peut-être - sans rien ôter à la liberté de Dieu - que l'Église soit moins ‘essoufflée’ par les activités et davantage consacrée à la prière. C'est ce que nous enseigne la Mère de l'Eglise, la Très Sainte Vierge Marie, Epouse de l'Esprit Saint » (Benoît XVI, Homélie de Pentecôte, 31 mai 2009).

Aussi, pour la fêter de manière nouvelle, nous devons avoir « la capacité de voir surtout ce qu'il y a de positif dans l’autre, pour l’accueillir et le valoriser comme un don de Dieu: un ‘don pour moi’, et pas seulement pour le frère qui l'a directement reçu. [De plus, nous devons] savoir ‘donner une place’ au frère, en portant ‘les fardeaux les uns des autres’ (Ga 6,2) et en repoussant les tentations égoïstes qui continuellement nous tendent des pièges et qui provoquent compétition, carriérisme, défiance, jalousies » (St Jean-Paul II, Novo Millennio Ineunte, 43). Voilà ce que le Seigneur attend de nous, de toi ; c’est même l’objet de son appel. Entends-tu Sa voix ? Ne ferme donc pas ton cœur.

 

Bon temps d’attente à vous tous !

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