Ascension du Seigneur

Après leur avoir parlé, le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel (Marc 16,15-20)

Sœurs et frères bien-aimés,
Dans la communion de toute l’Église, nous célébrons le jour très saint où notre Seigneur Jésus entra dans la gloire du Père à la droite de Qui Il est assis et où il a placé notre fragile nature qu’Il unit en Lui. Oui après Sa résurrection, le Roi de gloire apparut manifestement à Ses disciples et, à leurs yeux, les Portes du ciel levèrent leurs frontons pour Le laisser entrer : joie et ciel. Et pour nous sur terre, c’est la renaissance de l’espérance ; car le chemin de retour vers le Père que nous avions perdu depuis la chute de nos premiers parents et qui nous était rouvert depuis le mystère de la Nativité, demeure à partir de l’Ascension irrévocablement offert.

D’un autre côté, bien que le Seigneur, en Se dérobant, cessa de fouler notre terre et, du coup, révoqua le temps de l’intimité physique, cette solennité rend évidente l’intérêt que Jésus porte sur nous. A la Nativité, Il n’avait pas craint de prendre chair dans le Corps d’une Vierge ; et maintenant, Il remet entre les mains des Apôtres, et nous après eux, son Eglise, tel un voilier au milieu de la mer.

Au milieu de la mer du monde, le voilier de l’Eglise n’arrête pas de faire face à des vents contraires que sont les tentations, les épreuves, les persécutions qui viennent très et même trop souvent des ennemis du dedans et qui pourraient nous ébranler jusqu’à nous faire jeter l'éponge. Mais heureusement que son divin Fondateur ne nous abandonne pas à notre compte, mais au contraire nous a assurés de son immanquable assistance : « Je serai avec vous tous les jours jusqu'à la consommation des siècles. »

Fils et filles bien-aimés du Père, alors que nous célébrons la solennité de l’Ascension, nous devons songer que le nouveau ciel où Jésus veut entrer c’est notre cœur. Lui qui n’a pas où reposer Sa tête, Il a grand soif que nous le lui ouvrions. N’ayons donc pas peur d’ouvrir bien larges toutes les portes à la Pierre angulaire que cette culture de mort rejette et qui est pourtant la Pierre d’angle. Sans Lui, en vérité, nous ne sommes rien, absolument rien…

En cette ouverture de la neuvaine à la Pentecôte, demandons à l'Esprit Saint de venir habiter la terre aride de notre cœur. Ainsi, instruments du Seigneur, nous serons habiles d’inviter d’autres cœurs à se faire des cieux où le Roi de gloire Se plairait d’entrer pour y faire Sa demeure.

Viens Esprit-Saint en nos cœurs, alléluia !
Viens Esprit-Saint en nos cœurs, alléluia !