Dimanche de la Divine Miséricorde – Quasimodo

Cesse d'être incrédule, crois...

Jean 20,19-31

Sœurs et frères bien-aimés, avec ce 2^e Dimanche de Pâques, liturgiquement appelée Quasimodo (presque le même que le Jour de Pâques), la liturgie clôt l’Octave pascale où, avec émerveillement, nous avons contemplé et approfondi divers épisodes du Mystère qui fonde notre foi. Et la péricope que la Liturgie de la Parole soumet à notre méditation est la suite de ce qui se passait le soir de Pâques : Jésus Se montrait aux Apôtres, mais Thomas était absent. Huit jours après, Il Se manifestait à nouveau ; et cette fois-ci, Thomas était au rendez-vous… Thomas… Rien que citer son nom, qui ne se souviendrait pas immédiatement de sa fameuse phrase : « Tant que je ne vois pas… je ne croirai pas » ?

Beaucoup pensent que « l’incrédulité » de Thomas était sceptique. A ceux-là, il faut répondre que sa volonté de voir pour croire ne fait pas de lui quelqu’un ignorant Qui était Jésus. Il est à rappeler que Thomas, dans sa foi, bien avant Simon-Pierre, était déjà prêt à donner sa vie pour Jésus (Jn 11,16). Son doute se veut plutôt l’expression de son impatience de voir Celui qu’il a aimé de toute son âme, de toute sa force… Et si Jésus le blâmait, c’était simplement une façon à Lui pour nous rappeler, nous chrétiens du 21^e siècle qui avons toujours besoin de preuves, que nous sommes tous un peu comme Thomas, que nous devons arrêter de nier, mais plutôt croire et prêter attention à l’attitude des autres apôtres, autrement dit leur témoignage.

En effet, le témoignage des autres apôtres constitue pour nous un rappel de notre tâche de chrétiens. Ils ont fait expérience avec le Ressuscité qui mangeait avec eux, ils croyaient. Et cette Bonne Nouvelle, ils ne la cachaient pas dans leur tiroir, mais l’ont témoignée à Thomas : « Nous avons vu le Seigneur ! ». Et le résultat est que Thomas a pu faire, lui aussi, son expérience avec le Ressuscité, « son Seigneur et son Dieu ».

Nous aussi, par notre baptême, nous avons fait expérience avec le Ressuscité qui a fait de nous des témoins et apôtres. Qu’avons-nous fait de notre baptême ? Qu’en est-il de notre confirmation ? Profitons-nous de ce « jour de joie et de fête que le Seigneur a fait » pour nous ? À nos voisins, nos amis, nos collègues, nos proches, ceux que nous rencontrons… osons-nous les annoncer que le Seigneur est vivant et veut être présent dans leur vie? Peuvent-ils, en nous regardant, lire la joie pascale et dire : « C’est Dieu Vivant ? » Osons-nous les inviter à abandonner les « citernes lézardées » et les amener à se désaltérer à la Source de la Miséricorde via le sacrement de Pénitence et à la Source de la Vie via l’Eucharistie?

Filles et fils bien-aimés de Dieu, l’abime du Cœur de Jésus appelle à nos misères : Miseris-Cordiae. Il veut Se manifester dans nos histoires personnelles blessées par tant de malheureuses expériences et le péché. Par la foi et la conversion, Il voudrait que nous accueillions ce trésor et devenir, à notre tour, des ambassadeurs de miséricorde envers nos prochains toujours et partout. Toi, si tu entends Sa voix, ne ferme pas ton cœur.