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3 mars 2021

Lazare et l’homme riche

Jeudi de la 2e semaine de Carême

 (Luc 16,19-31)

 

Alms

« Point n’est besoin d’aller à la Messe puisque c’est toujours les mêmes histoires et les mêmes paroles que le prêtre répète à chaque instant. Je les connais même par cœur ! Pourquoi on ne les change pas d’ailleurs? » Telle est la réponse qu’une jeune Gaspésienne (Canada) donnait au Père Johny Thoribe, un confrère de mon diocèse (Fort-Liberté), qui lui a invité de venir à la Messe…

En vérité, chers amis, c’est souvent notre excuse... Nombreux sont ceux d’entre nous qui pensent être trop habitués à la Parole de Dieu, à la prière. Parfois, nous pensons que la Bible est un livre passé de mode. En ce jeudi de la 2e semaine de Carême, le Christ, à travers la parabole de Lazare (non pas le frère de Marthe et de Marie que Jésus a réanimé) et de l’homme riche, nous montre que la Parole de Dieu est plus que jamais actuelle. Pour bien le comprendre, nous n’avons qu’à jeter un œil sur notre société. En effet, notre société nous incite à toute heure à bien vivre, en nous proposant tous les moyens capables de nous aider à nous procurer de l’argent, mais sans vrai sens de justice, d’amour ou de solidarité.

Les Américains disent : « Time is money / Le temps c’est de l’argent. » L’Eglise n’a jamais eu un discours contre l’argent où la richesse comme telle ; mais l’usage que nous en faisons. Aujourd’hui, Jésus nous rappelle quelque chose qui est de loin bien plus important que l’argent : l’éternité ; car tout n’est pas fini ici-bas. Dans la Bible, l’argent est l’idole par excellence, une créature qui prend la place de Dieu dans notre vie et, tout en nous captivant, nous rend esclaves. Jetons un coup d’œil sur ce riche de l’évangile : il pensait tout  avoir. Oui, il avait tout ; et la seule chose qu’il n’avait pas était de l’humanité. Aussi, il n’avait même pas un nom. Comment s’appelait-il ? Le savez-vous ? Le pire est que sa richesse le rendait aveugle au point de ne pouvoir voir son prochain ; et au final, sa richesse lui a coûté son âme.

Nous aussi, nous pouvons ne pas avoir de l’argent ; toutefois notre téléphone, notre étude, notre travail, une activité particulière peut prendre la place de Dieu dans notre vie et, par conséquent, nous rend indifférents par rapport à nos prochains qui sont dans le besoin.

Chers amis : « Il faut un minimum de bien matériel pour pratiquer la vertu (St. Thomas), mais « le temps n’est pas de l’argent. » Le temps, c’est une occasion que le Seigneur nous accorde pour construire son Royaume d’amour, de solidarité, de fraternité, de justice et de paix. Le temps c’est un cadeau que le Seigneur nous donne afin de préparer notre éternité en posant de bonnes actions ; et chaque bonne action que nous posons à valeur d’éternité. Autrement dit, c’est ici et maintenant que se joue l’éternité.

En ces jours de Carême, l’Église nous propose trois remèdes pour corriger notre usage des richesses, quelles qu’elles soient : le jeûne, l’aumône et la prière. Ces trois attitudes libèrent notre cœur des idoles. Aussi, le Seigneur nous demande de ne pas attendre des jours extraordinaires pour bien agir. Nous pouvons réaliser des choses extraordinaires dans les jours ordinaires : une assistance, un dialogue avec un prochain, une visite à un malade… est déjà beaucoup. Mais cela ne sera pas possible si nous ne nous posons pas cette question : qu’est-ce qui, dans ma vie, occupe une trop importante place et qui m’empêche de voir Dieu, présent dans le prochain qui est dans le besoin ?

Demandons donc au Seigneur un cœur de pauvre et de nous apprendre que c’est Lui, à travers les autres, notre seule vraie richesse. Remercions-Le pour les biens qu’Il nous a donnés et la grâce de savoir les mettre au service de son Royaume.

Psaume à méditer: Ps 49 (48).

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