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2 janvier 2021

Comme les Mages…

Epiphanie du Seigneur / Matthieu 2,1-12

 

Epiphanie

Ils ont passé par un autre chemin !

Chers amis, nous célébrons, en ce 2e Dimanche de Noël, l’Épiphanie. Beaucoup pensent que l’Epiphanie est la fête des Mages. Malheureusement non ! Il n’y a pas, dans le cycle liturgique catholique, une fête qui s’appelle ainsi. L’Epiphanie est fondamentalement la réalisation du chapitre 60 du livre du prophète Isaïe (1re lecture) : « Debout ! Resplendis! Car voici ta lumière et sur toi se lève la Gloire de Yahvé... » Oui, cette fête est la manifestation du Christ, la Lumière du monde, à tous les peuples, le seul vrai Bonheur durable que l’humanité cherche sans s’en toujours rendre compte. Par conséquent, cette fête se veut une mise en relief du caractère universel de la foi chrétienne. Pour mieux le comprendre, il s’avère important de relire, sous forme de paraphrase, le récit de saint Matthieu.

En effet, au chapitre deuxième de son évangile, il rapporte : Il était une fois, un couple pauvre – Marie et Joseph - donnait naissance à un Enfant, qui pourtant était Dieu Lui-même, dans une mangeoire à Bethléem; car il n’y avait pas de place pour eux dans le palais royal et les maisons luxueuses… Mais, voilà que des Sages – représentants de la terre entière -, voyageant du soleil levant et guidés par une mystérieuse étoile qu’ils ont perdue lorsqu’ils se rendaient chez Hérode, sont venus Lui offrir de très précieux cadeaux, après L’avoir adoré. Ainsi, une fois leur visite avait pris fin, ils n’ont pas retourné voir le tyran Hérode qui planifia d’assassiner l’Enfant; ils repartirent vers leur pays par un autre chemin…

Mais, qu’est-ce que l’Évangile veut nous faire comprendre en nous montrant ces trois hommes venus de pays lointains en suivant une étoile ? Se demande le cardinal Vingt-Trois. C’est par leur recherche, explique-t-il, leur réflexion, leur désir de progresser dans la connaissance de la vérité, qu’ils ont fait ce long chemin et qu’ils viennent à la rencontre de Celui dont on leur a dit qu’il serait le Messie, le Roi des Juifs qui vient de naître. (Homélie du 7 janvier 2007).

Au sujet de leurs cadeaux, saint Hilaire nous éclaire la lanterne: « L’offrande des présents a exprimé l’être du Christ dans toute sa signification, en reconnaissant le Roi dans l’or, le Dieu dans l’encens, l’homme dans la myrrhe. Et, par la vénération des Mages, se réalise pleinement la connaissance de l’ensemble du Mystère, de la mort chez l’homme, de la résurrection chez Dieu, du pouvoir de juger chez le roi. » (Saint Hilaire, In Matthaeum, chapitre 1 nº5, SC254, p. 99).

Parvenus à Jérusalem où Hérode régnait, ils ne voyaient plus l’étoile. La raison est simple : c’est le fait qu’il y avait que des ténèbres dans le palais, exprimées en peur, cupidité, amour aveuglé du pouvoir, assassinat, tromperie, corruption, méfiance, débauche, jalousie, peur, tristesse, refus de Dieu… Oui, le palais gisait dans les ténèbres alors que le Verbe, la Lumière véritable qui éclaire tout homme, était là (Cf. Jn 1,9-10). Hérode et ses coquins ne L’avaient pas reconnue. Nous aussi, ne sommes-nous pas comme eux ? Ne sommes-nous pas de cette bonne partie de l’humanité aveugle, inconsciente de son propre aveuglement, qui, volontiers, refuse la lumière du Christ pour se laisser aveugler par les ténèbres de la mondanité sous toutes ses manifestations ? En tout cas, le sage pape Benoît XVI, (Cardinal Ratzinger d’alors) nous invite à nous mettre en face de nous-mêmes :

« Celui qui n’a pas reconnu [le Christ], c’est Hérode, qui ne comprit rien quand on lui parla de l’Enfant mais qui se laissa aveugler par sa soif de pouvoir et la folie de persécution qu’elle entraîne. Celui qui ne le reconnut pas, ce furent les docteurs, les biblistes, les spécialistes de l’herméneutique qui connaissaient précisément le passage de la Bible et cependant ne comprenaient rien (…) Mais qu’en est-il de nous ? Sommes-nous si éloignés de l’étable parce que nous sommes trop raffinés et trop intelligents pour cela ? (…) ne sommes-nous pas trop enfermés à « Jérusalem », au palais, en nous, dans notre superbe, ou dans notre peur de la persécution ?» (La grâce de Noël, Parole et Silence 2011, p. 65.).

Chers amis, comme les Mages, la fête de l’Epiphanie nous invite à prendre un autre chemin. C’est autre chemin n’est pas géographique, mais spirituel ; c’est-à-dire la conversion. Oui, celui qui fait rencontre avec la Lumière ne peut rester le même. Ne chantons-nous pas: « Depi m rankontre ak Jezi, mwen santi m pa menm jan ankò, se tout vin ki vi n transfòme / Une fois rencontré-e le Christ, je ne me sens plus le/la même. Toute ma vie se transforme.» ? Et qu’attendons-nous pour changer de cap ? Qu’attendons-nous, nous qui sommes en quête d’un monde meilleur, pour aller faire rayonner le Christ en manifestant Son amour ?

De Dieu, à toi :

Mon enfant, comme bien d’autres chrétiens du 21e siècle, Je prends note de ton anémie missionnaire. Tu as du temps pour critiquer ceux qui font du porte à porte...  Et toi, quels sont tes actes missionnaires ? Mais, ne t’inquiète pas ; il n’est pas trop tard. Le monde continue à sombrer dans les ténèbres du péché ; voilà pourquoi aujourd’hui, J’ai révélé mon Fils unique aux nations. Comme l’étoile qui guidait les mages; Je t’accorde, à toi qui Me connais déjà par la foi, d’être conduit-e jusqu’à la claire vision de Ma splendeur. (Cf. Collecte).

Debout ! Resplendis ! Ma gloire s’est levée sur toi. Ne reste pas enfermé-e dans ta science, pensant pouvoir tout expliquer avec ta seule intelligence, Mon œuvre. Sois humble ; c’est le seul moyen de Me trouver vraiment. Ouvre ton cœur à Ma vérité, Mes goûts, Ma manière de voir les choses. Tu n’as ni d’or, ni d’encens, de myrrhe à m’offrir ; mais tu as ton courage. Offre-le-Moi, en allant vers tes prochains pour annoncer la bonne nouvelle de Mon amour miséricordieux.

De plus, sois cette étoile qui brille dans la nuit de la vie des gens de ton alentour, conduis-les à Moi. Que ta présence soit signe d’espérance d’un monde qui se perd sans Moi et en dehors de Moi, pourtant que J’aime tellement, et de tous ceux qui traversent un moment difficile. Entends-tu Ma voix ? Ne ferme pas ton cœur !

 

 

 

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