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11 avril 2020

Le mur s’est écroulé, là où l’on avait gravé que Dieu est mort…

resurrection

Pâques du Seigneur

Jean 20.1–9

Il fallait que le Christ ressuscite d’entre les morts

 

Nous célébrons, ce Dimanche, la plus grande fête chrétienne de l’année, la Pâques. C’est le jour que notre Seigneur a fait pour nous, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie : Alleluia ! (Psaume 117). Nonobstant les tristes nuages assombrissant nos cieux, l’Eglise notre Mère nous invite à utiliser tous les moyens possibles pour communiquer cette Bonne Nouvelle à tous : « Le Seigneur est ressuscité, alléluia ! Joyeuses Pâques alléluia !

Voilà ce qui nous distingue de ceux qui n’ont pas la foi ; cette vertu qui nous fait avoir confiance en un Dieu qui refuse de mettre un terme à la vie. Un Dieu qui, depuis la résurrection de son Fils, nous persuade que le tombeau n’est pas un garage, mais un passage. C’est la raison pour laquelle, nous chrétiens, le mot que nous utilisons pour indiquer l’endroit où nous enterrons nos défunts, cimetière - où jadis l’on ne reposait que des baptisés-, est le mot grec «koimiterion», qui veut dire «hôtel pour visiteurs étrangers», «auberge de passage».

Cette grande fête que nous célébrons, c’est en effet la réponse de Dieu le Père qui s’était tu quand son Fils lui appelait à l’aide. Oui, vendredi dernier, Jesus lui demandait pourquoi L’a-t-il abandonné ; mais Il n’avait pas répondu. Ce dimanche, le Père répond pour nous dire qu’Il n’est pas le Dieu de la mort, manifestée dans la violence, l’injustice, la torture, la faim, la discrimination… et la croix. De même que ceux qui ont condamné Jésus, croyant qu’ils pouvaient Le faire taire et se débarrasser définitivement de Lui, de même les malheureux évènements – tel le corona virus – tendent à nous ravir notre espérance. Mais en ressuscitant Jésus, Dieu le Père nous donne la preuve qu’Il opte pour la vie.

En passant, parlant de la résurrection, quelles preuves en avons-nous ? Le tombeau vide ? Absolument pas ! Ce n’est qu’un signe. Par contre, à qui veut des preuves, l’Évangile ne propose que le témoignage d’une ancienne fille de joie. Et plus tard, celui de quelques hommes qui s’étaient montrés si lâches lors de la passion de leur Maitre, et qui d’ailleurs avaient du mal à accepter la réalité de la résurrection. Et qu’en est-il du jour?

Les évangélistes racontent que c’était le premier jour de la semaine, exactement comme le Christ l’a annoncé. C’est donc un nouveau commencement, l’inauguration d’une nouvelle création, celle-là même dont saint Paul allait parler en 2 Corinthiens 5,17. La Résurrection du Christ est donc une nouvelle naissance ; le jour du Seigneur (Ap 1,10). Voilà pourquoi nous nous réunissons toujours le Dimanche autour du Seigneur, en souvenir de sa Pâques ; ce jour chrétien qui inaugure et imprègne les jours qui suivront. Et qu’en est-il du moment ?

Encore là, les Evangélistes précisent que c’était de grand matin, à l’aube... alors qu’il fait encore sombre. Les ténèbres ne se sont pas totalement dissipées quand le tombeau, qui était fait pour être un ossuaire, devenait matrice maternelle. Il était ouvert et il était vide. Il a enfanté la vie. Telle est notre religion, une religion pascale. Par contre, nous n’ignorons pas les ténèbres qui continuent à s’abattre sur nos jours. Oui, nous ne faisons pas fi du mal qui sévit dans le monde, sans pour autant croire qu’il a le dernier mot.

Il est visiblement vrai que nous vivons dans un monde de mort : le dégât continuel du covid-19 illustre bien ce dire. Les 60% de la population mondiale souffrant de pauvreté chronique et de malnutrition ; la discrimination, la violence, le terrorisme, les suicides, la campagne antinataliste, le projet génocide, les abus d’alcool et de drogue, le manque de respect pour la nature... la Pâques du Seigneur nous rappelle combien nous devons continuer de lutter contre ces phénomènes et ces abus mortels ; et oui, nous faisons tout pour qu’ils soient vaincus.

En effet, depuis l’Evénement pascal, le mur de la mort s’était déjà écroulé. « Mors et Vita duéllo conflixére mirándo ; Dux vitae mórtuus regnat vivus » ; « La mort et la vie s’affrontèrent dans un duel terrible, chante la séquence pascale, le Chef de la vie, mort, règne vivant. Le Christ est donc la Mort de la Mort et ses conséquences. Par conséquent, en nous donnant foi au Christ, en nous acceptant de prendre notre croix, nous sommes déjà victorieux. Mais pas une croix sans le Christ. Car une croix sans le Christ c’est le mal, l’opprobre, la haine, la souffrance, la méchanceté. Par contre une croix avec le Christ, c’est la victoire assurée.

Alors, puisque notre foi chrétienne ne se limite pas à nous rappeler que le Christ est ressuscité et que notre vie ne se termine pas avec la mort, debout ! Nous vivons un  nouveau printemps après un hiver meurtrier et glacial. Elles nous incitent à nous engager maintenant, à prendre la vie au sérieux. Le Christ nous invite à vivre pleinement dès maintenant, à sortir de nos tombeaux, de nos découragements, de nos craintes, de nos peurs et de nos peurs. Sortons donc de nos tombeaux, de nos vies sans espérance. Recommençons à respirer à pleins poumons…

Gardons espérance dans cette épreuve qui nous frappe tous. Nous en sortirons avec l'aide de Dieu. Et puissions-nous, après nous en être sortis, œuvrer pour un monde nouveau plus solidaire et plus humain.

Joyeuses Pâques !

 

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