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25 janvier 2020

Le monde ne peut plus attendre, il a besoin de toi !

appel des 4 premiers disciples

3e Dimanche TOA
Matthieu 4.12–23
Sa réputation gagne dans tout le pays…

 

En ce 3e Dimanche du TOA, l’Evangile nous fait part d’un tournant décisif dans la vie publique de Jésus. Au lendemain de son Baptême, nous souvenons-nous, Jean nous L’avait désigné du doigt comme l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.  Maintenant, comme il l’avait dit, il faut qu’il s’efface pour que le Christ grandisse ; car, au fait, tout est prêt : le temps de maturation de l’Homme Jésus, depuis sa conception jusqu’à son baptême, s’est enfin achevé. Donc, la grande aventure peut commencer : le Royaume peut désormais etre inauguré. D’ailleurs, le peuple qui « habitait dans le pays de l’ombre » ne pouvait plus attendre. Mais, par où va-t-Il commencé ?

En Judée, terre sacrée, ou à Jérusalem, la ville sainte ? Non ! A Nazareth ? Surement pas ! Il devait quitter là où Il avait grandi et où tous le connaissaient comme « l’un d’entre nous ». Et l’endroit idéal n’est autre que les mêmes terres dont nous parle la 1re lecture : la « Galilée », une terre périphérique à la population mêlée, un pays ouvert, une route de caravanes, ouverte à toutes les influences : un carrefour international. C’est là, plus précisément à Capharnaüm, qu’Il décida de S’en aller pour enseigner, guérir, proclamer et établir son Royaume, avec exactement le même message que celui de Jean-Baptiste : «Convertissez-vous !»

Déjà en début d’aventure, Matthieu note combien cela a été un succès ; nous pouvons le lire dans les versets suivants : « On entendait parler de lui dans toute la province de Syrie. On lui amenait tous ceux qui allaient mal, des gens atteints de douleurs ou de maladies diverses, ou qui avaient un démon, ainsi que des épileptiques et des paralysés : Jésus les guérissait tous.  Des foules commencèrent à Le suivre »

Mais, ce qui nous parlerait le plus aujourd’hui, ce sont les deux « double vocations » : les deux paires de frères (Pierre et André – Jacques et Jean) qui sont appelés, les uns après les autres, et que Matthieu, aussi simple que rapide, nous en raconte le récit: « Jésus passe, Il les voit et les appelle. Sans tarder, le Christ leur soumet Sa proposition : « Je vous ferai pêcheurs d’hommes ». Et les frères qui étaient occupés, L’entendent, et ils Le suivent ».

Mais que nous dit cette portion d’Evangile ?

Vous et moi, la Parole de Dieu pour aujourd’hui nous dit que « Se convertir c’est accepter le projet de Dieu et offrir notre collaboration à cette nouvelle  vision.» (P. Yvon-Michel Allard), Oui, le temps est à la conversion sincère et effective ;  car « Travailler pour le Royaume de Dieu ne veut pas dire faire du prosélytisme et essayer de convertir les autres. C’est accepter de se convertir soi-même. Notre société ne s'améliorera en profondeur que si nous changeons de direction, en nous rapprochant de ce que Dieu souhaite pour nous, dans notre famille, dans notre paroisse, dans notre métier, dans notre communauté... (Ibid)

C’est à chacun et à chacune d’entre nous que cet appel s’adresse aujourd’hui. Toutefois, la réponse à cette invitation ne sera jamais suffisante, si nous ne décidons pas de «laisser» ; si nous n’avons pas prêts de dire avec saint Paul : « Ta grâce me suffit, c’est elle que j’implore ». Les premiers appelés laissaient leurs filets, leur métier, leur famille, pour suivre le Christ. Il y a toujours une renonciation, un éloignement, un changement qui accompagne la conversion. Mais il ne s’agit pas de «laisser» pour laisser. Le disciple n’est pas quelqu’un qui renonce à quelque chose, c’est celui qui a trouvé Quelqu’un. Il est invité à faire confiance, à établir une relation personnelle et vitale avec le Christ.

Vous et moi, la Parole de Dieu nous rappelle que c’est à nous qu’il appartient d'en tirer les conséquences pour notre foi. La première chose est de savoir que le Seigneur ne fait rien tout seul. Voilà pourquoi Il nous appelle tous, tels que nous sommes. Et le plus intéressant dans tout cela est qu’Il n'appelle pas les plus capables mais les plus faibles pour les rendre capables ; Il ne nous appelle pas pour ce que nous sommes, mais pour ce qu’Il est capable de faire de nous. Sa démarche est significative : Il ne Se lance pas seul dans l’accomplissement de Sa mission ; il fait à des hommes ordinaires l’honneur d’y être associés. Ces collaborateurs qu’il choisit parmi des hommes dont le métier est la pêche, il les nomme pêcheurs d’hommes : tirer des hommes de la mer, c’est les empêcher de se noyer ; c’est « aider Jésus » à les sauver.

La seconde chose est de savoir aussi que la Bonne Nouvelle de l'Évangile est pour tous. Aucun être, aucune situation n'échappe à la proximité et à l'amour de Dieu. C'est pour nous un appel à changer notre regard sur les personnes et sur le monde. Si nous voulons être disciples et missionnaires, nous devons nous tourner vers le Christ et nous laisser guider par Lui. Il nous apprendra à accueillir chacun tel qu'il est, à lui faire confiance et à lui donner toutes ses chances.

Suivre le Christ, c'est aller avec Lui à la rencontre de toute l'humanité, c'est se rendre proche de chacun et surtout de celui qui vit à la marge. Il faut, comme nous l’exhortait Pape François, aller vers les « périphéries » pour « pécher », c’est-à-dire, tirer les enfants de Dieu des eaux du péché et de la mort. Mais trop souvent, nous avons un regard méfiant ou désabusé. Nous prétextons sur nos tâches officielles, les « je-n’ai-pas-de-temps » devenues des activités routinières, pour ne pas aller trouver les autres dans un monde où Jésus commence à « perdre sa réputation ».

Et la grande tentation est de se dire : « À quoi bon ? Cela ne sert à rien. Un tel, une telle est un cas perdu : pas d’espoir pour lui / elle. » Dire cela, c’est carrément oublier que la mission n'est pas d'abord notre affaire mais celle du Seigneur. C'est Lui qui nous envoie son Esprit-Saint. Il agit dans le cœur de ceux et celles qu'Il met sur notre route. Sans Lui, rien n'est possible. Le Maitre de la Vigne et de la Moisson est toujours là, vivant et agissant au cœur de son Église. Il est la Lumière pour éclairer toutes les nations et aussi les ténèbres de nos cœurs. Nous pouvons toujours compter sur Lui. Rien ne peut nous séparer de Son amour.

Suivre Jésus, ce n'est pas s'enfermer dans un système religieux, dans une chapelle, dans une sacristie, dans sa chambre, dans son travail, dans son jardin, dans son bureau, dans sa direction, dans son moi-même, dans son « mood » en se disant qu'on a toujours fait ainsi ou qu’on a pas la force nécessaire pour y arriver. Quand le Seigneur nous appelle, nous devons savoir qu'Il a déjà tout prévu et qu’Il nous conduira sur des chemins que nous n'avions pas prévus.

Toutefois, il ne fait pas faire fi de la leçon de "sainte prudence", parfaitement compatible avec l'audace et la bravoure, que Jésus nous donne aujourd’hui. «Quand Jésus apprit l'arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée». En effet, Lui, qui n'a pas peur de proclamer la vérité, décide de se retirer, en apprenant que comme pour Jean-Baptiste, ses ennemis le cherchent pour le tuer: «Partez et allez-vous en d'ici, car Hérode veut vous tuer.»

Il serait imprudent de défier le danger sans motif proportionné. Si les détracteurs de quelqu'un qui passait son temps à faire du bien, ont essayé de lui faire du mal, ne vous étonnez pas si vous aussi vous subissez des persécutions, comme nous l'a annoncé le Seigneur. C'est seulement grâce à la prière que nous pouvons discerner quand le silence et l'inactivité… Dès fois, il faut la patience pour discerner la volonté de Dieu et éviter d’etre naïf.

En ce 3e Dimanche TOA, le Seigneur nous appelle encore pour L’aider dans sa mission salvatrice ; Il continue de vouloir sauver ceux qui vont à leur perte. Il nous envoie vers ceux qui ne rentrent pas dans nos églises, ceux qui n'appartiennent pas à nos familles spirituelles, ceux qui, apparemment, vivent dans les ténèbres. Son regard sur la Galilée des nations était plein de miséricorde et d’amour. Il compte sur nous pour avoir ce même regard sur les habitants des nouveaux Galilée. La qualité de notre regard reflète celle de notre foi. Restons attachés à Jésus, car c'est simplement avec Lui que nous deviendrons pêcheurs d'hommes.

Comme Il a appelé les deux de frères, c’est toi qu’Il appelle hic et nunc, si tu entends Sa voix, fie-toi à grâce, ne ferme pas ton cœur (Hébreux 3,7-8).

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