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23 mars 2017

La croix du Christ, suprême manifestation de la Providence.- Père Emmanuel Fénélus Vicaire à Notre-Dame de la Délivrance

Le Christ en croix

La croix du Christ, suprême manifestation de la Providence.

 

Par sa présence, qui est présence de Dieu parmi nous ; par sa vie, qui est entièrement don de lui-même pour notre salut, Jésus nous montre que Dieu est provident : le Père infiniment bon qui n’abandonne jamais ce qu’il a créé. Car, une fois tombé dans le péché, l’homme non seulement ne pouvait s’en retirer de par lui-même, mais aussi ne peut même désirer vraiment à en sortir ; voire appeler à l’aide. Livré à lui-même, le pécheur aime son péché et ne peut que s’y enfoncer. Il ne pourrait donc en sortir si Dieu n’était pas venu à lui en premier. Et cette initiative ne saurait avoir une autre source que l’amour gratuit, souverainement désintéressé de Dieu pour sa création. Ce qui amène à dire que la Rédemption est donc l’œuvre de la Providence. Mais comment s’est-elle accomplie ?

Toute la vie du Christ, de l’Incarnation jusqu’à son achèvement sur la croix, ayant valeur rédemptrice, est en effet l’expression de l’amour de Dieu. Mais c’est son élévation sur la croix qui manifeste suprêmement cet amour. Par conséquent, la croix peut être comprise comme le sceau qui confirme l’amour de la Providence, la lumière qui l’éclaire. En effet, instrument portant le prix de la rançon, la croix contient en elle tout le mystère du salut. C’est elle qui nous donne la mesure sans mesure de l’amour de Dieu ; car, c’est sur elle que l’Amour se trouve élevé. Et c’est là l’élévation de l’Amour de la Providence à son plus haut degré dans l’histoire du monde.

La croix, écrivit saint Jean-Paul II, est le moyen le plus profond pour la Divinité de se pencher sur l’homme. Elle est comme un toucher de l’Amour éternel sur les blessures les plus douloureuses de l’existence terrestre de l’homme (Dives in Misericordia 8). Ce qui était symbole de la souffrance, la marque d’une mort infâme, est donc devenu symbole de l’amour. Sur elle, est crucifié l’Objet de toute la complaisance de Dieu (Mt 17,5). C’est du haut d’elle que l’Amour descend vers nous ; donc, dans la croix, est révélée la puissance de l’Amour qui nous élève.

L’amour de la Providence a rendu possible la seule chose impossible : la mort de Dieu. Et c’est la croix qui l’exprime suprêmement. La croix traduit de manière sublime la volonté du Père de réconcilier le monde. Son pouvoir est la puissance de réconciliation qui oriente la destinée de toute la création puisque sa sphère d’influence s’étend « aussi bien sur la terre que dans les cieux » (Col 1,19-20).

Un autre aspect à considérer, c’est que la croix de Jésus Christ est la réponse la plus profonde, la seule réponse dernière à la question posée par la souffrance humaine. C’est en fait elle qui nous apprend que le sens de la souffrance a changé, non par des théories nouvelles, mais par l’acte même du Christ qui nous invite à le suivre. Car, l’élévation du Fils de l’Homme sur la croix est une manifestation, la manifestation suprême de l’amour du Père provident qui a aimé tellement le monde, ce monde, qu’il a donné son Fils unique; un amour qui est passée par la croix, un amour que le Fils partage avec l’humanité. Elle consiste donc à marcher dans la voie où le Christ a marché librement le premier, par amour. Voilà pourquoi, nous chrétiens, nous devons savoir que notre souffrance de chrétien est une participation à la croix du Christ et, par conséquent est rédemptrice. Nous invitant à transcender nos épreuves, n’a-t-il (saint Paul) pas dit dans sa lettre aux Colossiens (1,4) : « mes souffrances pour vous sont ma joie ; je complète dans ma chair ce qui manque encore aux épreuves du Christ pour son corps qui est l’Église » ?

 

Père Emmanuel Fénélus

Vicaire à Notre-Dame de la Délivrance

Fort-Liberté, Haïti

 

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Commentaires
E
L’œuvre de la nouvelle création est maintenant achevée : l’homme autrefois prisonnier du néant du péché devient dans le Christ une nouvelle créature. Une nouvelle alliance entre Dieu et l’humanité vient d’être scellée, que rien ne pourra jamais briser, car toute infidélité peut désormais être lavée dans le sang et l’eau jaillis de la croix.
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